Sur la plage ensoleillée

On se laisse dormir tranquillement jusqu’à 9h30 puis on se prépare pour aller petit déjeuner du côté de Santa Monica et Venice : Oli nous dégote un endroit qui a l’air sympa et pas trop cher sur Rose Avenue, la rue qui fait la démarcation entre Santa Monica et Venice. Ce sont les deux quartiers « plage » de Los Angeles, en tout cas ceux qui sont les plus proches de la ville (il y en a d’autres mais plus éloignés, comme le célèbre Malibu !). Vous l’aurez compris, aujourd’hui nous allons découvrir le Pacifique ! En voiture Simone, on se retrouve rapidement dans les bouchons : c’est comme si, quelle que soit l’heure, cette ville était toujours embouteillée… Cela dit, les Américains ont vraiment des bonnes idées parfois en matière de circulation : des feux aux entrées des autoroutes pour réguler le trafic, évidemment le fait que les Freeways ont entre 5 et 7 bandes et surtout (pour nous), il y a souvent une voie tout à gauche réservée aux Carpools, c’est-à-dire aux covoiturages. Ca permet d’aller plus vite à partir du moment où il y a au moins 2 personnes dans la voiture, une bonne façon d’inciter à partager des voitures et donc… De réduire le trafic ! A part ça les Américains sont des conducteurs épouvantables : ils ne connaissent ni le clignotant, ni les limitations de vitesse, ni les distances de sécurité et encore moins la courtoisie au volant. Du coup à force on se met à conduire comme eux (surtout moi), c’est un peu sportif mais ici c’est la loi de la jungle !

Arrivés à destination, nous petit déjeunons dans une espèce de café mexicain (le Flake), pas cher et très bon : pour Olivier ce sera un croissant aux œufs brouillés, tomates, bacon et salade avec un cappuccino, pour moi un bagel (évidemment) aux œufs brouillés, bacon et cheddar avec une sauce un peu piquante et un jus d’orange pressée (c’est presque toujours le cas ici). C’est bon et pas en trop grande quantité, juste ce qu’il faut. Le ventre rempli, on se dirige à pied vers la plage (on a réussi à se garer dans une rue non payante, un miracle ici !) et wouah ! C’est du sable fin à perte de vue, des palmiers, des terrains de beach volley, des surfeurs qui se baladent en combinaison à côté de leur van plein de planches (comme dans les séries), et tout le monde fait du roller ou du vélo sur le bord de mer. Et puis, au loin, le Pacifique. Pour moi la bretonne, ça change radicalement, mais ça reste une grande étendue d’eau salée donc je suis contente ! On enlève nos espadrilles (cette fois Patricia, leur port est justifié !), on fait quelques pas dans le sable chaud, puis on les remet pour remonter tout le front de mer à pied jusqu’à la fin de Santa Monica. Sur le chemin, on voit des bars de plage, des matchs de beach volley en bikini, des villas et des hôtels magnifiques… Arrivés au bout, on repart dans l’autre sens, mais en marchant pieds nus au bord de la mer cette fois.

On s’arrête ensuite pour s’allonger un peu sur la plage : on déplie les serviettes, je me mets en maillot de bain et on bouquine un peu au soleil. Il fait chaud mais le vent rafraîchit l’air, c’est bien agréable. Au bout d’un moment Oli a quand même un peu froid, donc je décide d’aller me baigner pour qu’on continue la balade ensuite. En me levant je ne suis pas très fière, c’est vrai qu’avec ce vent ça caille un peu… Mais une Malouine n’a peur de rien ! Je me dirige donc vers l’eau et en fait le Pacifique ne vous laisse pas le choix du rythme : je m’apprêtais à courir dans les vagues pour y plonger d’un coup sans réfléchir quand une vague plus grosse que les autres m’a trempée jusqu’aux épaules. Bon, au moins c’est fait ! Je me jette à l’eau, elle est vraiment bonne, facile 19-20 °C je pense, bien meilleure qu’en Bretagne ou dans la Méditerrannée. Ce qui change surtout, ce sont les vagues : elles n’étaient pas énormes non plus, moins impressionnantes qu’au Pays Basque (mais c’était peut-être un jour sans), mais c’était quand même très agréable de se laisser porter, submerger, entourer d’écume… J’ai batifolé un petit quart d’heure sous l’œil vigilant d’Olivier, puis je suis sortie m’envelopper dans une serviette, avec une autre sur la tête pour mes oreilles, parce que le vent dans les oreilles mouillées ça fait mal ! Nous avons retraversé la plage jusqu’à la promenade dans cet équipage, puis je me suis changée et nous sommes repartis direction Venice, donc de l’autre côté de Rose Avenue.

Autant Santa Monica est un quartier familial et tranquille, autant Venice est plus le coin de surfeurs, des magasins de T shirts, des terrains de sport, de la musculation sur plage (il y a deux grands terrains de muscu ouverts, ça s’appelle Muscle Beach et Stallone a commencé ici)… Et des homeless. La promenade, c’est une grande rue bordée d’échoppes en tout genre, qui proposent des tableaux, des tatouages au henné, des fringues, des bars, des diseuses de bonne aventure, des groupes de musique, on vend même des blagues ! Et juste derrière, dans l’herbe, végètent quelques homeless, dont on ne sait pas très bien si eux aussi tentent de vendre le monceau d’objets amassés autour d’eux. Ca met toujours mal à l’aise, le contraste entre la consommation à outrance et la pauvreté, mais en même temps on se dit qu’être homeless sur la plage d’une ville où il ne fait jamais moins de 15 degrés et qui a presque 300 jours d’ensoleillement par an, y’a pire (nos SDF dans le métro parisien par exemple). On se balade un peu, on achète des T shirts marrants pour faire des cadeaux, on s’arrête regarder des battles de basket… Bref, on flâne. Ensuite j’entraîne Oli vers les canaux qui ont donné son nom à Venice : à la base, cette ville a été conçue par un seul homme qui voulait en faire un lieu de charme et d’amusement. Il a donc construit des maisons, installé une fête foraine et… creusé des canaux pour y faire circuler des gondoles directement importées de Venise. Aujourd’hui il ne reste que 6 canaux sur les 40 d’origine et presque plus de « palais » à la vénitienne, mais c’est toujours mignon et sympa à visiter, même si ça nous fait plus penser à Amsterdam en fait. On se balade un peu puis on repart en direction de la voiture. Au passage on se prend une glace, par cette chaleur c’est l’occasion ou jamais !

Une fois retrouvée la voiture (qu’un résident était en train d’arroser copieusement en même temps que sa pelouse), on part pour remonter Sunset Boulevard, la plus longue avenue de Los Angeles, et voir les fameuses lettres « HOLLYWOOD » sur la colline. Il est 17h, au bout de 500m on est dans les bouchons. Une heure plus tard, on a fait environ 10 miles, on en a marre alors on décide de rentrer à la maison. C’est un peu bouché de partout mais ça va mieux, on traverse Beverly Hills (rien de particulier) et on finit à côté de Hollywood Boulevard. Finalement on les voit quand même ces lettres ! Furtivement certes, mais ça nous suffit. De retour à l’appartement à 19h30, ça nous aura quand même fait une bonne balade dans L.A., qui est assez agréable à visiter aussi en voiture… Pourvu que vous ayez du temps devant vous ! Je prends une bonne douche pour me débarrasser du sable et du sel, Oli fait de même et on se cale devant la télé pour regarder le JT français en replay. On en profite pour se faire des masques pour les pieds, qui ont une nouvelle fois bien bossé aujourd’hui ! Dîner, film, dodo… Dernière nuit à Los Angeles !

Comments

[Patricia]

Mais c'est quoi ces sachets (masques???) sur vos pieds?? Ce n'est qu'en agrandissant la photo qu'on les voit en fait!!

[Elsa]

Des masques pour les pieds de chez sephora c'est génial!

[Patricia]

"elle est vraiment bonne" suivi de "facile 19-20 °C", c'est une blague???
Bon retour dans la grisaille, ici c'est l'automne!
Et merci tout plein de nous avoir fait partager votre superbe voyage.
Tanti baci a voi due!!
Madame B.

[Elsa]

Ah mais c'est pas fini là on est à san Diego et ensuite on remonte tout jusqu'à san Francisco! Pour l'eau non c'est pas une blague c'est les critères bretons...